Les
bohémiens
La
coupole céleste, lie de vin,
Timide
crépuscule du matin,
Enferme
la brune de son écrin.
Les
chemins pierreux, luisants de rosée,
Miroir
capricieux, mensonges dorés,
Drapent
l’homme de rêves argentés.
Sa
roulotte verte aux chevaux bruns,
Les
fenêtres closes, jaune serin,
Déroule
paisible vers son destin.
A
l’horizon, les brumes de juillet,
Voilage
platine, vapeur d’été,
Cachent le hameau aux yeux indiscrets.
Le
réveil matinal des gamins,
Braillant, excités comme des lutins,
Annonce
le retour des bohémiens.
Les
villageois, maintenant apprêtés,
Au
spectacle s’en viennent oublier,
Les
facéties de l’année écoulée.
Claude MARRELLEC
16 janvier 2001
(d’après Van Gogh « les
bohémiens »)
L’angélus
Une
marée de têtes blondes,
Ondule
lascive au vent d’autan.
Les
moissonneurs, vendangeurs de l’été,
Inclinent
l’échine l’air révérend.
Les
femmes aux visages diaphanes,
Où,
perle une cuisante rosée,
Massent,
lient et élèvent la manne,
Au
soleil resplendissant de bonté.
Au
carillon, béni de l’angélus,
Devenus
statues de brocatelles,
Abandonnés
en un glorieux Orémus,
Ils
remercient humblement l’éternel.
Claude MARRELLEC
16 Décembre 2000
(D’après l’œuvre de
MILLET « l’angélus »)
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